À propos de Leyla Al Akl Farra

Biographie

Leyla Al Akl Farra est une artiste-peintre française et libanaise dont l’œuvre est principalement orientaliste et figurative.

Leyla nait au Liban en 1943. Elle passe de nombreuses années dans les pays du Proche et du Moyen Orient où elle acquiert sa renommée, puis s’installe dans le sud de la France à Cagnes sur mer en 1985.

Son talent pour l’art et le dessin s’exprime très tôt. Passionnée de philosophie, elle décide néanmoins de suivre des cours d’architecture à l’Académie Libanaise des beaux-arts de Beyrouth, puis obtient un diplôme de décoration. Elle complète sa formation artistique par des stages de dessin, de peinture et d’art graphique à Paris et à Salzbourg en Autriche.

L’artiste est très tôt fascinée par l’Orient qui sera une grande source d’inspiration. Elle représente des paysages et scènes de vie de son Liban natal, puis d’Arabie où elle s’installe avec son mari Octave. Elle profite également de ses nombreux déplacements en Egypte, Syrie, Yémen et Afrique du Nord pour produire une œuvre riche et abondante sur l’Orient (période “le Vrai Orient”), quelques chevaux et de rares marines.

Lors de son installation en France avec son mari et ses deux enfants Omar et Fadi, l’artiste découvre le charme et la poésie des paysages de Provence et de la côte méditerranéenne. Ces pittoresques paysages baignés de soleil, de garrigues, d’oliviers, de flots d’azur lui rappellent son Liban natal.  Elle s’attache alors à les représenter avec enthousiasme avec un style unique dominé par les aquarelles (période “Découverte de la Provence”).

Par nostalgie, s’en suit aussi un travail de représentation romantique de l’Orient. Elle représente des paysages et rues animées, foules et personnages colorées, vieilles façades aux portes sculptées et fenêtres à moucharabié, intérieurs d’églises et de mosquées, villages et forets du Liban (période “Nostalgie de l’Orient”).

Cette œuvre orientaliste s’enrichit par la suite de jeux de lumière le plus souvent dans l’univers majestueux d’édifices religieux (période « Sanctuaires de lumière »).

Le style personnel de l’artiste s’exprime avec des huiles, pastels, et surtout des aquarelles dont elle maitrise à la perfection la technique pour inspirer un sentiment d’authenticité et de chaleur.

Son œuvre comprend plus de 700 dessins, pastels, huiles, aquarelles, panneaux décoratifs, affiches, vitraux, illustrations de livres, cartes postales etc…

« Pour nous, artistes, chaque œuvre est unique, mais l’ensemble de nos œuvres reflète notre singularité et notre vision du monde qui nous entoure, à travers nos émotions, notre perception des couleurs, notre retranscription du présent ».

 

« L'art est un refuge extraordinaire. Assise face à mon chevalet dans l’atelier, je prends une respiration profonde et partout autour de moi s’efface le quotidien pour laisser place à mon monde magique. Je peux ainsi rester des journées entières dans ce monde fait de joies, d’excitations et loin de toute solitude »

Le style et les périodes de son œuvre

On peut regrouper l’œuvre autour de grandes périodes en lien avec l’évolution de son style, de ses voyages et de ses lieux de vie :

Des bancs de l’école des beaux-arts à la peinture figurative

Période « Le vrai Orient » 1970-1985, qui représente le Levant et l’Arabie

Période « Découverte de la Provence » 1985-1993, après l’installation en France

Période « L’Orient Nostalgique » 1993-1998, de retour de ses voyages au Maghreb et au Levant

Période « Sanctuaires de lumière » 1998-2024, au firmament de son art orientaliste

Des bancs de l’école des beaux-arts à la peinture figurative

La jeune Leyla Akl va s’intéresser à la représentation architecturale, l’envie d’une carrière artistique, et des thématiques romantiques. Elle met en scène la nature, le rêve et la mélancolie, une touche de fantastique et d’infini. Les traits sont tantôt floutés, tantôt stylisés. Sont représentés chevaux et personnages issus de thèmes musicaux ou fantasmés.

« Je suis issue d’une famille dans laquelle il y avait quatre peintres et un musicien. Plus tard, quand j'étais étudiante à Beyrouth, j'ai étudié la philosophie. J’ai commencé par travailler dans la publicité et le design graphique mais ce que je voulais faire c'était peindre. Je me promenais avec mon livre de dessins, attirée par l'architecture de Beyrouth. Il faut dire qu’étudiante aux beaux-Arts il m’arrivait de faire les devoirs de dessin de mes camarades étudiantes en échange de ceux moins passionnants de maths ».

Période « Le vrai Orient » 1970-1985, qui représente le Levant et l’Arabie

L’installation en Arabie avec mari et enfants lui permet de se consacrer pleinement à sa passion : le style se définit rapidement ainsi que les thématiques.

La merveille architecturale que constitue la vieille ville de Djeddah constitue une révélation. Elle représentera l’architecture de l’Orient, les habitants et habitantes en costumes colorés, les bédouins, les pêcheurs de la mer Rouge. Avec son époux Octave, les voyages se succèdent dans la région et en particulier au Yémen, pays millénaire et montagneux encore fermé à l’influence de l’occident.

    

Après des débuts à l’encre, à l’acrylique, et au fusain, le relais est rapidement pris par l’aquarelle, le pastel et la peinture à l’huile. Le coup de pinceau est là, et il gagne progressivement en précision à mesure que la technique s’affine. Les huiles à la manière impressionniste gagnent également en légèreté. Le public est là, et les expositions collectives du début cèdent la place à des expositions personnelles. Les commandes suivent, y compris pour des huiles sur de très grands formats (jusqu’à 5m x 3m) pour des palaces, mais également pour des particuliers.

 

La période est prolifique et riche en création artistique. L’artiste voit sa cote de notoriété rayonner bien au-delà de la ville de Djeddah puisqu’elle est exposée de manière ponctuelle ou permanente en Arabie, à Beyrouth, à Paris, à Londres, et même à Houston au Texas.

A la veille de quitter l‘Arabie en 1985, l’artiste est à son firmament en matière de production artistique et de notoriété.

Période « Découverte de la Provence » 1985-1993, après l’installation en France

L’installation en France près de Nice en 1985 constitue une rupture sur le plan de l’exposition médiatique de l’artiste qui enchaînait les évènements sans relâche. Elle met désormais à profit son temps pour s’émerveiller et capter dans ses toiles le charme, la douceur et la joie de vivre de la Riviera et de son magnifique arrière-pays baigné de lumière.

Elle représente dès lors ce paysage, qui n’est pas sans rappeler la douceur méditerranéenne de son pays d’origine, oliviers, maisons de villages en pierre, pinèdes ou encore petits ports à l’eau d’azur.

Période « L’Orient Nostalgique » 1993-1998, de retour de ses voyages au Maghreb et au Levant

C’est lors de voyages en Syrie, Tunisie et au Maroc que Leyla porte un nouveau regard sur l’Orient. A la représentation des paysages de la Côte d’Azur se substitue progressivement une peinture emprunte de nostalgie de son Liban natal mais également d’un orient plus idéalisé. Les aquarelles nous emmènent parfois à la rencontre de personnages de son enfance, mais nous transportent surtout dans des scènes de vie riches en couleur du Maghreb à l’Arabie.

Les œuvres reflètent certainement le développement personnel de l’artiste et sa vision de l’Orient.

Période « Sanctuaires de lumière » 1998-2024, au firmament de son art figuratif et orientaliste

Cette période révèle des réalisations des plus emblématiques et travaillées : de grandes aquarelles mettent en œuvre les jeux de lumière au sein des églises d’Orient comme Sainte Sophie, la mosquée de Damas et d’autres. Leyla Farra peint avec son cœur et ses sens, sublimant ces intérieurs riches de l’histoire de L’Orient. Le religieux est présent par la représentation subtile et majestueuse de ces lieux grandioses, se dégagent de ces toiles un certain mysticisme et à la manière de l’artiste, une âme.

La technique va encore s’affiner pour devenir magistrale. Coups de pinceau et de crayon gagnent encore en précision tant pour les aquarelles que les pastels. Ils sont complétés de nouveaux effets pour apporter toute leur légèreté et lumière aux œuvres.