Voyage à travers les thèmes

L’œuvre artistique de Leyla FARRA accorde une très large part à l’Orient, représenté avec des huiles, aquarelles, et pastels. Plus exhaustivement, les thématiques suivantes jalonnent cette riche carrière artistique :

L’Orient, et plus particulièrement la Péninsule Arabique, la Syrie et l’Egypte

L’Orient de son Liban natal

La Côte d’azur, à la suite de l’installation de l’artiste en France

Chevaux, oiseaux et marines

Nus et portraits


Orient

Frappée par la beauté des vieilles façades qui portent les cicatrices du temps, par la vie simple des habitants avant 1980, Leyla FARRA fait de l’Orient son thème de prédilection. Son installation à Djeddah en Arabe Saoudite, ses voyages au Yémen puis par la suite en Syrie, en Egypte, en Turquie et en Afrique du Nord lui procurent la plus riche des matières.  

L’artiste s’émerveille et représente à sa manière, avec finesse et sensibilité :

Le vieux Djeddah historique, son port de pêche, ses bâtisses avec portes et fenêtres en bois sculpté et coloré, les boutres de la mer Rouge.

Les villages perchés dans les montagnes du Yémen, notamment Taez et sa vibrionnante vie animée, ses souks, ses habitants aux costumes colorés.

Le vieux Damas, ses monuments et rues presque millénaires, l’intérieur de ses édifices religieux baignés d’une lumière qui inspire le recueillement.    

Des paysages et habitants du Caire, d’Istamboul, du Maroc et de Tunisie.  

La peinture de Leyla FARRA nous fait revivre tantôt en déambulant dans les souks, tantôt en arpentant les ruelles étroites, les sensations et émotions telles que perçues par l’artiste. Ces œuvres constituent un héritage culturel unique et un témoignage vibrant de monuments et quartiers aujourd’hui en partie disparus du fait de l’urbanisation, des guerres, et du basculement des habitants vers un mode de vie moderne.

Lors de la remise d’une médaille d’or décerné pour la plus belle aquarelle, un critique d’art parlera « d’une note de fraîcheur apportée à l’exposition par la finesse de sa peinture et par la maitrise exceptionnelle des jeux de lumière qui renouvèlent notre vision idyllique de l’Orient ».

Liban

Leyla FARRA exhume de sa mémoire des souvenirs, des noms, des situations, qu’elle insère dans les lieux qu’elle représente à l’aquarelle.

Le Beyrouth de son enfance retrouve ainsi sa place dans un cadre composé de vieilles bâtisses de la période Ottomane et d’immeubles Belle-époque. Les dialogues se déroulent également à l’ombre des vieilles maison libanaises en pierre et aux toits rouges.  

A côté de cette vision romantique, on retrouve de nombreuses peintures qui retracent des paysages de la montagne et de la côte méditerranéenne. Le village de son enfance, Bikfaya-Mhaidsé, à la montagne, est également à l’honneur avec des représentations variées dont l’église orthodoxe qui lui tient à coeur.       

« Saisir l’instant présent, préserver et immortaliser l’héritage culturel unique du Liban. Dès que je pouvais, je rentrais vite à la maison pour esquisser, crayonner, peindre sans rien perdre des couleurs et des émotions ».

Côte d’Azur

Ce qui touche Leyla FARRA à son arrivée sur la Côte d’Azur, c’est l’étonnante similitude avec les paysages méditerranéens de la côte et de la montagne libanaise.

Si la guerre ne permet pas d’aller vivre sereinement au Liban, ce sera donc sur la Côte d’Azur que s’exprimera son talent artistique. Ce faisant, elle tourne la page à une ascension fulgurante de sa renommée dans la péninsule arabique où les commandes affluent pour des toiles toujours plus nombreuses et toujours plus grandes pour orner les palais et les musées d’une Arabie Saoudite en plein essor.

L’aquarelle est résolument sa technique de prédilection, toujours plus fine, plus aérienne, et représente de manière vivante les couleurs ensoleillées du Sud : l’artiste représente avec des couleurs chaudes les villes balnéaires de Cagnes, Cannes, Nice, Menton, mais également l’arrière-pays niçois comme Coursegoules, le Rouret, Peillon, La colle sur Loup et ses oliviers centenaires. L’artiste est mise à l’honneur par plusieurs galleries d’art du littoral et de Paris.

Nus

La maitrise de la représentation du nu tient à la formation académique de l’artiste aux Beaux-Arts de Beyrouth, puis aux stages en Autriche et en Suisse. Les contours se précisent, les traits s’affinent, le dessin devient magistral, les couleurs complètent le tableau. Fusain et pastel cèdent la place aux huiles.

Portraits

La même rigueur du dessin de nus s’applique aux portraits représentés par des pastels et des aquarelles. Les premiers portraits exposés sont offerts par l’artiste à sa famille, puis de nombreuses commandes sont exécutées dans lesquelles les modèles peuvent choisir des décors orientalistes riches en couleur.

Quelques portraits dénotent par leur représentation puissante et leurs couleurs solennelles : ils témoignent de l’amour de l’artiste pour la musique classique et ses interprètes : le portrait du pianiste virtuose Walid Akl, cousin de l’artiste, et celui du baryton libanais, Fady Jeanbart. 

Chevaux, oiseaux, marine

La majesté des chevaux, leur galop puissant, les crinières au vent inspirent très tôt l’artiste. Dans une première période, les représentations des chevaux tiennent presque au fantastique avec des couleur vives et des fondus réalisés à l’encre. Dans un second temps, le relais est pris par des aquarelles aux motifs plus fins et plus aériens, mais également par des pastels et huiles très finement travaillées. Une commande lui est d’ailleurs faite pour doter un musée Saoudien et réaliser un livret dédié à cette œuvre.

Les marines voient le jour en Arabie et elles représentent la faune de la mer Rouge. Peu nombreuses, elles sont d’abord réalisées avec la même fantaisie initiale que pour les équidés, à l’encre et avec des couleurs vives. Puis, le relais est pris par des aquarelle plus réalistes aux contours toujours floutés.

A l’instar des chevaux, une série d’oiseaux de la péninsule arabique fait l’objet d’une commande par un musée. Près de 40 pastels sont alors réalisés avec une précision photographique qui met en avant la perfection et la maitrise de cette technique.

Inspiration venue d’ailleurs

Une place à part est accordée au style graphique des débuts, peintures à l’acrylique ou à l’huile réalisées sur des toiles, du bois, ou même des vitraux : une femme qui contemple la mer avec des voiles à l’horizon, des danseurs de ballet, les personnages de l’opéra Tristan & Iseult, des semeurs et semeuses, des femmes en prière … toutes ces œuvres ont en commun l’évocation du rêve, de l’évasion, et du recueillement toujours très stylisé.

Plus récemment, quelques très rares toiles se font « modernes » pour le plaisir de l’artiste. Elles combinent reproductions de miniatures persanes, motifs architecturaux orientaux et antiques. On reconnait Ici des miniatures persanes sur un fond ocre, une figure antique de la cité antique de Syrie, des cartouches représentés à la manière de l’âge d’or musulman et du moyen âge. 

Suivant
Suivant

Voyage à travers les techniques